Carnaval de Binche (1980)

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[Article de 1980 (source inconnue) ]


MARINS ET INSUPPORTABLES SERONT LA...
50me ANNIVERSAIRE DES PAYSANS...
SOUFFLE NOUVEAU POUR LES PETITS GILLES...

Décidément, il en va des nouvelles à propos des sociétés carnavalesques binchoises comme du gouvernment : tout se fait, se défait à une allure vertigineuse, l'incertitude plane à tous les coins de réunions et les replâtrages se succèdent sans cesse.

Il est donc dit que rien ne sera ni simple, ni tout à fait définitif.

Dès lors, la prudence est certes de mise. Inévitablement.

A l'occasion des secondes répétitions de batterie qui touchaient donc le deuxième contingent des sociétés, des surprises nous attendaient.

Ce fut tout d'abord l'annonce, par Jean-François Francart en personne, le dynamique président des Marins, de la participation désormais assurée des Marins au prochain carnaval. Comment expliquer ce brusque revirement après de si sombres perspectives ? L'intéressé nous confia que les articles de presse provoquèrent l'émoi d'anciens membres de la société qui vinrent spontanément annoncer leur intention de "refaire le Marin". Dès lors, ce samedi, bonne ambiance et beaucoup de gaieté chez Peppi, au Pont Martine : la prise de mesures valut d'autres émotions que xelles, fort navrantes, de la semaine précédente.

Autre signe réjouissant : le succès formidable remporté par le ba costmé organisé, au théâtre communal, par les responsable de la société "Les Petits Gilles" de René Gente. Ce succès réconforant comblait d'aise les organisateurs et il n'est nullement exagéré de prétendre qu'un souffle nouveau et vivifiant semble propulser cette belle société vers de meilleurs lendemains. 

Il est à noter que tous les présidents de sociétés vinrent apporter leurs encouragements et témoigner leur sympathie aux responsables des petits Gilles.

Le week-end assurément riche en manifestations, valut la célébration d'un autre jubilé : celui du cinquantenaire des Paysans, la fraîche société du Collège.

Les divers reponsables e cette société se retrouvèrent à l'Hôtel de Ville, en présence des présidents des autres sociétés, où ils furent reçus par le Bourgmestre Armand Le Roi, les Echevins Demaret et Burgeon, les Conseillers Serrure, Havelette, Roussel et Deliège.

Le Bourgmestre offrit plusieurs cadeaux à l'Abbé Thomas, responsabe des Paysans. Celui-ci fit alors l'historique de la société jubilaire.
En fait, il semble bien que les Paysans constituent le groupe le plus ancien puisqu'ils apparurent en 1897.

Après divers travestis (Hussards de la Garde, Pierrots, Princes hindous, Bretons, Pages, etc...), le costume actuel ne se fixa que bien des années après.

C'est en 1961 que Charles Deliège inaugura à Battignies la statue qui accueille les touristes près de la chapelle. Le nombre des Paysans atteignit 162 en 1969 ; actuellement, ils sont à peine la moitié.

Mais, comme l'a souligné l'Abbé Thomas, la population est trop attachée à son carnaval pour ne pas réussir à vaincre les difficultés qui se présentent et se présenteront.

Enfin, et nous étions ainsi au bout de nos surprises pour le week-end, quel ne fut pas notre étonnement de voir les Insupportables organiser leur répétition de batterie !

Ces "revenants" protés disparus affichaient même une indéniable confiance ; Gilbert Lété et ses amis ont choisi un nouveau local en s'installant désormais à l'Eldorado. La batterie a été convoquée en hâte, le dimanche après-midi, mais oui, et le soir, chacun était prêt pour les premiers roulements de tambours !

Tout cela devait d'ailleurs se terminer par une sortie fort animée.

A titre documentaire, signalons que les responsables voulaient dénommer leur société "Les Inséparables" mais il fallut y renoncer et conserver l'ancienne appellation, pour des questions de subsides !

Qu'à cela ne tienne, on se réjouira de leur retour (en force, espérons-le), ce qui prouvera qu'ils sont effectivement inséparables.

Tiens, à la réflexion, avez-vous remarqué que nos surprises furent uniquement agréables ?

C'est vraiment fort réjouissant après un passage sombre ; le ciel carnavalesque va-t-il donc s'éclaircir tout à fait ?

R. D. 

 

 

 

 

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Les Gilles de Binche ne quittent jamais leur cité natale. Il en va de même pour les Paysans de Binche.