L'Inauguration du Monument au "Paysan"

Vous êtes ici : Home > Nos archives > L'Inauguration du Monument au "Paysan"

[Article paru en 1961 (source inconnue)]


La pluie n'a pas retenu l'enthousiasme des "Paysans", ni celui du public.

Quand la société arrive sur la place de Battignies, après avoir recueillu de nombreux sympathisants tout le long du parcours, la foule y est déjà très dense.

C'est à M. Alexandre André, président du Conseil provincial, qu'échoit l'honneur de dévoiler le monument édifié en l'honneur du "Paysan".

Dans son discours inaugural, M. le Bourgmestre souligne la similitude qui existe entre le Gille et le Paysan. Tous deux font partie intégrante du folklore binchois. Si l'habitude prise un peu partout d'imiter notre Gille est plus grave que celle qui a tendance à imiter notre Paysan, il n'en reste pas moins vrai qu'il incombe à tous les Binchois de protéger l'un et l'autre, dans l'intérêt suprême de notre patrimoine foklorique.

M. le Bourgmestre souligne avec insistance, combien les promoteurs de la rénovation de cette si sympathique société, doivent être remerciés.

Car, entre les deux guerres, le Paysan faillit disparaître de notre carnaval.

M. le Bourgmestre félicite encore M. l'Abbé Ramboux qui fut responsable de la société pendant de nombreusses années, et M. l'Abbé Thomas qui assure la relève dès cette année.

Puis, il congratule le sculteur M. Christian Leroy, fils d'une vieille famille binchoise et lui-même ancien Paysan. Et après avoir souligné l'ascension rapide du jeune sculteur dans le domaine artistique, M. le Bourgmestre invite le réputé orchestre de la société à jouer l'air des Paysans. Tambour !

Un vin d'honneur gut ensuite servi aux autorités présentes à l'Hôtel de Ville.

Mais ici, nous regrettons qu'on n'ait pas eu la délicatesse d'attendre l'arrivée des Paysans sur la Grand'place. Car après que l'orchestre se fut imposé la tâche très dure de jouer deux heures comme seul repos, le temps du discours du Bourgmesre, on arriva sur la place au moment où la réception prenait fin.

Alors que quelques haltes n'auraient fait de tort, ni à la société, ni à l'orchestre... ni aux cafetiers. Nous ne croyons ps que les bons pour des demis, délivrés aux participants par l'Administration auront combé cette imposante société du Collège ! Le spectacle, déjà si châtoyant des couleurs sous ce ciel uniformément gris, eut alors été unique.

Deux groupes, l'un des jardiniers, l'autre de Mexicains, dominent cette masse coloriée où l'on retrouve encore des pierrots, des artistes peintres, des Russes, Napoléon, tout le Far-West, des clowns rivalisant charme drolatique, etc...

Aussi, n'est-il guère nécessaire de souligner la sympathie que les Paysans recueillirent dans le cortège.

Jusqu'au soir, petits et grands dansent joyeusement, et avec un entrain redoublé depuis que la pluie a bien voulu cesser.

Au Collège, M. Pol, professeur rhétorique, accueille la société avec bonhomie et délicatesse.

Si les plus jeunes sont normalement fatigués, les plus aînés "rengagent" avec enthousiasme.

Tambour !


UN MERVEILLEUX MARDI-GRAS

Après la transition relative du lundi, cent vingt-cinq Paysans prennent le départ sous un ciel sans nuage. Inespéré !

 

Inauguration de la statue du "Paysan", oeuvre du sculpteur Christian Leroy,

à Battignies par le bourgmestre Charles Deliège en 1961.

Cette cérémonie donna lieu à une dernière manifestation autonomiste d'un vieil habitant qui lança un vigoureux "A bas Binche, vive Bacgnies".
 

Retour au blog

Revenir en haut de page

Les Gilles de Binche ne quittent jamais leur cité natale. Il en va de même pour les Paysans de Binche.